Présentation

Michel Hivert

Né en 196p1060402-copie-copie.jpg0, j'ai manifesté très tôt mon goût pour le dessin. A l'age de 14 ans, je prenais des cours particuliers en ce domaine, et c'est tout naturellement que je me suis dirigé en 1977 vers une école  d'arts et industries graphiques (école Estienne).

Ce cursus m'a permis de découvrir, outre les nombreuses heures de dessin d'art, un métier dont  j'ignorais jusqu'à ce jour l'existence: la reliure.

A l'issue de mes trois années à Estienne, j'ai été recruté à la Bibliothèque nationale de France  où j'ai eu la chance d'exercer pendant plus de quarante ans  le métier de relieur -restaurateur.

Pendant ces nombreuses années et parrallélement à mon métier, c'est d'abord seul que j'ai continué à peindre et dessiner.  Puis très vite, je me suis joint à un atelier de dessin/peinture dirigé par Jean Paul  Maillot à Solesmes .

Cette rencontre a été déterminante pour moi, autant dans la découverte et l'apprentissage de l'art que dans les rencontres et les échanges qui peuvent se créer au sein d'un groupe.

      J'ai également eu la chance de participer  à un stage d'une semaine animé par Christoff Debusschère au Glandier en Sologne.

 

     Petit à petit j'ai ainsi pû découvrir que l'art de la peinture figurative obéit à des règles incontournables.

     La première de ces règles est une bonne maitrise du dessin, et elle ne peut s'obtenir à mon sens, que par l'observation et un travail régulier.

      Le choix du format, la composition, l'ordre des valeurs et des couleurs ainsi que les rythmes sont autant d'étapes de bases indispensables à l'éllaboration d'une oeuvre.

     Néanmoins, leurs applications ne suffisent pas, car seule, la technique n'est  pas synonyme de réussite, elle permet seulement de reproduire fidèlement un sujet.

      Le peintre lui, n'est pas là pour reproduire une réalité (aussi belle soit-elle), sa démarche va étre de l'utiliser, de la transposer, afin d'en obtenir une interprétation personnelle.

      Le sentiment et  l'émotion ont autant sinon plus de place dans la réalisation du tableau et il est souvent difficile de les exprimer au travers d'un trait de crayon ou d'un coup de pinceau.

     A chaque nouveau projet, ce défi nous remet en question et nous plonge parfois dans le doute, car dans ce domaine, rien n'est jamais acquis.

    Chaque expérience est une bataille qui demande énormément d'énergie et de concentration, une succession de choix et de sacrifices, de bonheurs et de découragements, mais sans ces découvertes et ces incertitudes, la peinture ne serait à mon sens pas un art.

     Comme dans beaucoup de domaines, le travail et la maîtrise permettent d'accéder à une plus grande liberté qui elle même favorisera la création.

    A tout cela il faut ajouter la sensibilité, le ressenti, l'émotion, la poésie et bien sûr une bonne dose d'audace et d'humilité.

    Aujourd'hui, mon travail se situe dans la recherche du "beau", que ce soit dans une nature morte, un paysage ou un portrait, je m'attache toujours à mettre en valeur la beauté du sujet.

    Pour cela je m'appuie sur le jeu subtil de la lumière et des ombres. Dans ce registre je ne suis pas un précurseur, de tous temps les peintres ont utilisé cette source d'inspiration, mais encore une fois, chaque démarche est différente, chaque toile est une aventure et chaque artiste a sa propre écriture, sa propre démarche et sa propre interprétation .

 

( On ne fabrique pas une oeuvre, on l'obtient .   ( Phillipe Lejeune

( "Le premier mérite d'un tableau est d'être une fête pour l'oeil . ( Eugène Delacroix